Villers-Outréaux... un village presque comme les autres

Complément

Le blason : de gueules à la croix dentelée d'or

La commune de Villers-Outréaux a retenu, pour constituer son blason, les armes de Gui de Villers-Outréau, chevalier du XIIIe siècle. L'habitude est prise d'écrire le nom de famille sans le x final.
Les armes de Gui figurent sur un sceau de 1247 inventorié par Demay (Sceaux de Flandre, 1873, notice 1722), mais le lambel de cinq pendants a été abandonné, peut-être considéré comme une brisure. Ce sceau est appendu à un document provenant de l'abbaye de Vaucelles et conservé aux Archives du Nord. Source

NOMS ET ETYMOLOGIE

Villers-Guislain et Villers-Outréaux dépendaient « autrefois d'Honnecourt. Pour les distinguer, on y « ajouta les noms de Guislain et de Regnard (qui sont « sans doute des noms de seigneurs de ces deux villages). Puis comme Villers-Regnard était au-delà « de l'Escaut, par rapport à Honnecourt, on le nomma « Villers outre l'eau » d'où l'on a fait Villers-Outréaux.

D'autres orthographes ont pu être trouvé au fil des siècles : Viler Reinardi (1057), Vilers Renardi (1137), Villari Ultra Aquam (1215) Vilers Oltreeve, Viller oultre yawe (1239), Villers Outtreyaue (1303 ; Index St-Autberti), Villers-Outre-yaue (en 1318 ; Cartulaire de la terre de Guise), Villers-Oultre-Euwe (1482 ; Cartulaire des Guillemins de Walincourt), Villers-Outrew, Outeurliau et Outriau.

 

DIALECTE

Le dialecte est le picard. Les anciens le parlent encore. Carte interactive.

L'EGLISE

L'église de Villers-Outréaux a été construite à diverses époques. La partie la plus ancienne de cet édifice, le choeur, fut bâtie primitivement dans le style ogival ainsi que l'indiquent les fenêtres bouchées, placées à son chevet, et paraît remonter au XIVe ou au XVe siècle. La nef principale et le clocher sont du XVIe siècle. Ce clocher est l'oeuvre des Espagnols, comme la plupart des tours gothiques du Cambrésis, il est placé sur le côté de l'église. Une restauration du choeur de notre église a été effectuée en 1625.

Les pierres semblent venir des sous sols proches de l'église car il existe au moins 5 carrières souterraines dans notre village, dont une se trouve sous la place de la victoire (voir détails des cavités souterraines ci dessous). Ces carrières de pierres calcaires blanches auraient pu être utilisées pour la construction de l'église et du château de Mondétour.

On compte plus de 200 personnes entérrées dans l'église dont 70 dans le choeur de 1719 à 1784. C'est en 1918 que les anglais bombardent l'église pensant que des canons y sont cachés. Le toit est totalement détruit. Il sera reconstruit en deux pans (au lieu d'un comme à l'origine) Le 8 juillet 1923, une nouvelle cloche est bénie.

GEOLOGIE

Coupe levée à l'origine du chemin de Vaucelles à la vallée de Bonabus et à Villers-Outréaux, et montrant les relations entre les « brèches » et les niveaux de craie turonienne auxquels ces conglomérats ont emprunté leurs éléments.

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HYDROLOGIE

Il y a peu de sources dans le Cambrésis. A la base du limon pléistocène, une petite couche argileuse légèrement imperméable, fournit de l'eau à des abreuvoirs et à des fontaines qui tarissent tous les étés.
La craie du Cambrésis est perméable par ses fentes sur une grande épaisseur. L'eau n'y est retenue que par les couches de craie compacte ou marneuse turoniennes, inférieures à la craie blanche. Aussi les puits sont-ils très profonds ; il n'est pas rare d'en trouver qui ont 40 et même 50 m. de profondeur. Les seules vallées de l'Escaut et de la Selle sont assez profondément excavées pour atteindre la nappe aquifère. C'est donc dans ces vallées seules que l'on trouve des sources importantes.
L'Escaut coule dans une vallée synclinale qui suit aussi à peu près l'inclinaison des couches. Le thalweg (ligne qui rejoint les points les plus bas du lit d'un cours d'eau) reste presque toujours au niveau de la craie grise. Les sources y sont très nombreuses et quelques-unes sont célèbres par leur abondance. Telles sont la source même de l'Escaut qui sort près du Catelet de la craie jaune.
La vallée de l'Escaut existait déjà à l'époque pléistocène (plus ancienne époque géologique du Quaternaire et l'avant-dernière sur l'échelle des temps géologiques).

A villers :
Le ravin Warnelle, qui prend naissance à Bertry et qui longe la ligne de Busigny à Cambrai, se réunit au ravin d'Ardissart, qui vient de Villers-Outréau pour donner naissance au Torrent d'Esnes. Celui-ci aboutit à Lesdains au cours d'eau permanent qui sort des Fontaines Glorieuses et de la Aille et qui va joindre l'Escaut. Annales de la Société géologique du Nord

Le royart Corbeau (ou dans les documents anciens "royart Clabaut") commence à la vallée au delà du quartier des nénuphars, au lieu dit "la vallée St Aubert". Recueille au pont de la route de Malincourt les eaux provenant de la rue du général Leclercq et rues adjacentes. Ses rives étaient bordées de saules (ou choques en patois).

Le Royart Carabin, au delà du nouveau cimetière et du moulin de pierre, recueille les eaux venant du bois de Mortho et rejoint le royart Corbeau.

Le Royart du Pauvrin reçoit les eaux de la place, avenue Foch, descent vers la fabrique puis Aubencheul.

BOIS

Une forêt assez large s'étendait jadis sur les confins du Cambrésis et du Vermandois, on la nommait l'Arrouaise.

Sur le territoire actuel de Villers, il n'en reste plus rien, mais les lieux dits nous permettent de relever quelques hectares de bois dans le passé.

En 1240, le bois de Vénérolles d'environ 6 muids (30 hectares) s'étendait du bois de Mortho à la route d'Aubencheul à Villers. Source

Le bois du Clerc ou Clair se situait depuis le chemin de Baligny (chemin de Montécouvez) jusqu'au bois des Angles et de la Gourdine.

Le bois de l'Abbaye... du Mont St Martin au lieu dit "les fonds de Guizancourt" se trouvait le long de la forêt de Beaurevoir, vis à vis et à une demi lieue de Villers "tient de lisière à la forêt de Beaurevoir, aux terres de Gouy, de la ferme de Lormisset et d'un autre bout de Villers Outriaux, il comprenait 299 arpents, 5 perches (1/4 de réserve) en 20 coupes".


Carte du Hainaut, 1690

 

CAVITÉS SOUTERRAINES

Dans le département du Nord, on dénombre entre 28 et 31 % des communes qui recensent des cavités souterraines.

A Villers, on dénombre 18 ouvrages ou carrières civiles/militaires,/boves.

Carte des cavités souterraines


Pour voir les détails, cliquer sur la carte ci-dessus, nous avons accès à la fiche détaillée de chacune des cavités recensées.

 

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